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 Un échec, un train, des emmerdes.

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Nami
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Nami


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Un échec, un train, des emmerdes. Empty
MessageSujet: Un échec, un train, des emmerdes.   Un échec, un train, des emmerdes. Icon_minitimeDim 29 Avr - 23:31

Un fiasco planétaire.

Yû Kanda et Evangeline Pavlichenko, braves exorcistes de la Congrégation de l’Ombre, n’avaient pas rempli leur mission. Objectivement, c’était bien la première fois que ces deux-là réunis avaient à ce point-là raté leurs directives.

Voyez donc un pays enneigé, où il fait froid tous les jours de l’année. Mettez y un peu d’akumas, mais attention, que des niveaux quatre sinon ce n’est pas marrant. Assaisonnez le tout avec beaucoup de pincées de civils et enfin ajoutez l’innocence, qui relève le goût telle la crème anglaise sur le fondant au chocolat. Nous voici donc en Sibérie, un peu plus à l’ouest de Yakufsk. Une horde d’akumas déchainés possédaient déjà le cristal divin, c’est lorsqu’elle allait lever les voiles que les deux compagnons débarquèrent. Premièrement, un bon nombre de civils qu’ils étaient censés protéger perdirent la vie au milieu des champs de batailles. Deuxièmement, alors qu’Evangeline allait saisir l’innocence des mains du plus puissant des akumas… une horde d’humains grouillants, paniqués comme si les fouets de leurs maîtres étaient derrière eux, bousculèrent l’horloge qui tomba alors dans un ravin. Le célèbre épéiste parmi les exorcistes, fulminant de l’incapacité de sa collègue, se lança à son tour à la poursuite de l’akuma qui se faisait la belle. Cependant, la Horde, tel que fut nommé ce troupeau d’humains ventripotents et ravageurs, frappa de nouveau et piétina l’exorciste alors qu’il voulait simplement changer de trottoir ! Des traces de pas sur le visage, le fier Kanda se releva –non pas humilié- et pria pour qu’Evangeline ne ressurgisse pas de suite… Encore manqué pauvre ptit gars ! La belle sortit de son trou, dégoulinante d’une eau sale et glacée, puis lorsqu’elle vit le visage bruni et les cheveux en pagaille de son ami exorciste, elle ne put s’empêcher d’avoir le fou rire du siècle. C’est ainsi que commença la fin de leur succès… Certainement quelque fusible sauta dans le crâne du kendoka puisque celui-ci s’empressa de dégainer mugen afin de frapper violemment Evangeline. Désemparée par ce coup si vif à son égard, elle s’enflamma et se rua sur son coéquipier en oubliant totalement l’akuma qui se faisait la malle – celui-ci hurlant de rire à la vue de ces deux idiots qui se chamaillaient. Enfin, la ‘chamaillade de maternelles’ vira vite fait en troisième guerre mondiale, car même la Horde ne put les empêcher de tout ravager sur leur passage. Une fois sales, exténués et en sang, la lucidité leur revint enfin et ils se rendirent compte de la catastrophe : champs de ruines, no man’s land, un monceau de cadavres civils, une Horde en pleurs et enfin leurs sales tronches respectives toutes cabossées –Evangeline rit une fois de plus des terribles contusions qu’ils s’étaient infligées. Les deux exorcistes se relevèrent patauds et terriblement honteux de leurs actes puis ils ne manquèrent pas d’être chassés à coups de balais, fourches et râteaux. C’est donc à cet instant qu’ils se décidèrent à rentrer car de toute évidence, la mission n’était pas un franc succès et il était bien trop tard pour tenter de sauver les meubles.

Tous deux partirent alors à la recherche d’un train.

Evangeline, toute souriante comme elle savait le faire, tenta de demander aux habitants de la ville qu’ils venaient de saccager s’ils ne pouvaient pas prendre le train qui allait rentrer en gare –celle-ci étant un des rares bâtiments à ne pas être détruit. Pour seule réponse, elle reçut un seau d’eau au visage. Elle rejoignit son compagnon –qui croyez le ou non, avait le rictus aux lèvres- à qui elle confia qu’ils devaient maintenant parcourir quelques kilomètres pour saisir le train à sa prochaine station. Ceci ne promettait pas d’être aisé puisque les exorcistes devaient marcher en temps de grand froid à travers la campagne sibérienne.

Voici donc où débute notre histoire.

Evangeline ruminait sa défaite tandis qu’elle cherchait l’itinéraire sur la carte que leur avait confié Komui. D’après celle-ci, la prochaine gare était à dix kilomètres de Yakufsk, soit une distance raisonnable à parcourir en… une heure et cinquante trois minutes. Leur départ se retarda néanmoins car les deux nigauds se trompèrent déjà sur le sens de la marche : cette foutue carte indiquait qu’il fallait s’élancer plein ouest et pourtant l’aiguille de la boussole s’entêtait à marquer le nord ! Quelle idiote franchement, pourquoi ne voulait-elle pas indiquer la direction que les deux jeunes gens voulaient ? Après s’être énervés dessus pendant un bon quart d’heure, Kanda et Eva décidèrent de partir au feeling sous la neige battante. Ils eurent beaucoup de chance car ils réussirent à se rendre, non pas à l’ouest directement car cela aurait été trop beau pour cette tragique affaire, mais au Nord-ouest… qui était déjà un début en soi. Les voici donc partis, main dans la main –bon d’accord, n’exagérons rien- à travers la campagne sibérienne !

Le voyage était long, tortueux et très difficile. La basse température n’aidait en rien les voyageurs improvisés puisque leurs habits de cuir noir n’étaient pas du tout adaptés à la température russe. Gelés et énervés, ni Evangeline ni Kanda ne voulait piper mot. Ils escaladèrent des monticules de glaces, cherchant à l’horizon les signes d’une gare ou d’un village, mais au fur et à mesure où il avançait, le paysage se faisait de plus en plus hostile. Ils croisèrent bientôt un ravin qui se montrait menaçant et durent rebrousser chemin un fois de plus. Diantre le temps qu’ils perdirent à tourner en rond de la sorte ! Evangeline tentait de retrouver son chemin car c’était son pays, comme le disait-elle si bien. Kanda semblait beaucoup moins convaincu. L’horloge rompit enfin le silence pesant qui régnait entre eux depuis maintenant une heure et trente minutes.

- Si seulement tu n’avais pas tout fait foirer ! Quelle honte d’avoir échoué sur une mission aussi simple que celle-là ! Mais comment en sommes-nous arrivés là ?!

Evangeline fulminait en tenant la carte des deux mains. On aurait dit une querelle de vieux couple à la retraite !

- De quoi aura-t-on l’air en rentrant… Quelle humiliation ! Crois-moi, dès qu’on pose le pied à la Congrégation, je te fais ta fête à l’entraînement. Je n’ai pas envie de me battre maintenant, on a mieux à faire !

Avait-elle ajouté alors qu’elle avait vu son compagnon porter la main à son arme.

- Quoi qu’il en soit, nous sommes contraints de se supporter mutuellement encore quelques jours jusqu’à ce que l’on rentre… et on ferait mieux de s’entraider pour trouver ce foutu chemin qui nous échappe depuis plus d’une heure maintenant ! Si tu pouvais y mettre du tien aussi ! J’essaye de comprendre cette carte sans queue ni tête alors que môsieur se la coule douce à la traine !

Oui, Evangeline était d’une mauvaise foi incroyable avec son tant aimé Kanda-chou ! Elle lui en faisait voir de toutes les couleurs, et ce dernier n’allait certainement pas se laisser faire. Mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, l’accès de rage de l’Horloge avait encore fait des ravages.

En mille morceaux.
Voilà une belle preuve d’impulsivité !
Bravo Eva !
La carte était réduite en poussière.

La Russe jeta les restes en l’air, une flamme bleue dans les yeux… Ce n’est que dix minutes plus tard qu’elle recommença à se lamenter, notamment sur la belle preuve de stupidité qu’elle avait faite. Elle reporta une fois de plus la faute sur Kanda en lui reprochant de ne pas l’en avoir empêchée : car maintenant, ils étaient bel et bien perdus dans la cambrousse verglacée de Russie. Ils continuèrent toutefois sur le chemin qu’ils avaient choisi et crapahutèrent encore deux kilomètres de la sorte lorsqu’enfin… enfin… ils aperçurent quelque chose au loin, derrière les conifères. Evangeline agrippa le col de l’épéiste et hurla de joie.

- Kanda ! Kanda ! Regarde ça là-bas ! Si ce n’est pas de la fumée, il faudra que tu m’arraches les yeux !

Sur ces mots qui redonnèrent de l’espoir aux deux camarades, ils s’élancèrent vers la source de leurs désirs… cette fumée qui ressemblait à celle d’un train en gare !
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